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Commençons par parler un peu de vous et de votre entreprise. Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre activité ?
Je suis Eric Vernin, j'ai 46 ans dont 16 passés à travailler dans le secteur immobilier. J'ai fait un court passage par le salariat avant de m'orienter vers la franchise durant une douzaine d'années. J'ai été développeur et animateur dans un réseau national durant deux ans avant de me mettre à mon compte, il y a quatre ans. Aujourd'hui le réseau EV Immobilier c'est 42 mandataires partout en France. Nous avons également quelques projets de franchise en cours. L'objectif c'est vraiment de créer un réseau national mixte regroupant des mandataires et des agences. Notre approche c'est de laisser les commerciaux décider eux même d'où et de comment ils vont faire le plus de chiffre d'affaires. Ça peut être de la vente de biens anciens, du viager, de la location, peu importe. Ceux qui ne veulent pas faire uniquement du terrain peuvent aussi devenir ce qu'on appelle conseiller manager, et qui correspond à peu près au métier de directeur d'agence. Nous avons une approche bien spécifique de notre métier. Nous sommes le seul réseau totalement gratuit et nous n'avons que peu de mandats – 15 mandats en moyenne pour un négociateur à temps plein. En revanche, 85 à 90% de nos mandats sont exclusifs. Voilà notre philosophie.
L'activité reprend doucement après l'été, comment se passe cette rentrée 2017 pour vous ?
Ce n'est pas vraiment une rentrée pour nous. Nous n'avons pas vraiment de creux ou de pic d'activité comme peuvent en avoir des agences "classiques". Notre activité est très diversifiée et nos différents marchés pouvant être très différents, ils s'équilibrent.
Quel bilan faites-vous de votre année 2016 – 2017 ?
Le bilan est bon. Nous sommes en croissance, c'était une année très satisfaisante. Mais il faut garder la tête froide, nous terminons tout juste notre quatrième année et nous sommes une quarantaine. Mais ce qui m'intéresse ce n'est pas d'avoir beaucoup de collaborateurs, c'est d'avoir des collaborateurs qui vendent.
Et qu'attendez-vous de cette année 2017 – 2018 ?
Je pense que ça va se poursuivre. On va profiter du début de la période calme en fin d'année pour faire nos 14 heures de formation obligatoire, car je suis moi-même formateur. Cette obligation c'est très bien. Ça pourra que relever l'image et surtout le niveau de la profession.
La loi Alur a instauré cette obligation pour :
• les titulaires de la carte professionnelle d'agent immobilier (ou s'il s'agit d'une personne morale, son représentant légal) ;
• les personnes qui assurent la direction d'un établissement, d'une succursale, d'une agence ou d'un bureau ;
• les salariés et agents commerciaux employés en tant que négociateurs immobiliers, détenteurs d'une attestation d'habilitation fournie par le titulaire de la carte d'agent immobilier.
D'après le décret n° 2016-173 du 18 février 2016 relatif à la formation continue des professionnels de l'immobilier la durée légale de cette formation obligatoire est de 14 heures par an.
L'actualité a été plutôt chargée ces dernières semaines pour le secteur immobilier, entre la polémique sur les APL puis celle avec les propriétaires et enfin l'annonce de la hausse des taxes sur les PEL. Que pensez-vous de tout cela ?
L'État, quel que soit le gouvernement, tente d'intervenir sans concertation avec les professionnels du secteur et c'est bien dommage. Du coup les décrets qui sortent ne vont pas dans le bon sens. Ils ont même parlé de supprimer le mandat exclusif, ce qui ne serait pas viable pour les professionnels de l'immobilier. Il y a aussi des aberrations dans la délivrance des cartes professionnelles. Aujourd'hui une femme de ménage salariée dans une agence peut obtenir la carte professionnelle en 3 ans alors qu'un indépendant ne peut pas. Comme je le disais je suis formateur, mais je ne trouve pas normal de pouvoir former mes propres collaborateurs. Ce sont des choses qui pourraient être réglées très simplement. Imaginez ! 70% des mandats sont caducs car mal rédigés ! Il pourrait y avoir un modèle comme pour les baux. Idem pour les honoraires des professionnels.
Dans le contexte que nous venons d'évoquer, comment voyez-vous l'avenir du secteur ?
Je suis très positif car très passionné. Je ne suis pas convaincu par les décisions politiques mais je pense qu'à un moment donné, les clients sauront faire le tri entre les bons professionnels et ceux ne faisant pas preuve de sérieux. C'est l'esprit de notre réseau.
Parlons un peu de ParuVendu.fr. Depuis combien de temps travaillez-vous avec nous ?
Depuis le début, depuis 4 ans.
Quel bilan faites-vous de ces quatre ans ?
ParuVendu.fr est très intéressant dans certaines régions. Dans d'autres nous utilisons d'autres moyens.
